« T'es blond, t'es con. J'suis blonde, James Blonde. ♦

Aujourd'hui je sortais seule à Pré-au-lard.
Oui, j'avais décidé ça à cause de ce matin … :

FLASH-BACK :

Ce matin, je m'étais réveillée, un peu embrumée. J'étais allé me doucher dans la salles de bains des préfets. Puis avant de mettre ma robe de sorcière, j'avais enfilé un pull léger, moulant, et un jean slim. Mes converses et j'avais bouclé un peu mes cheveux.
Je me regardais dans le miroirs.
À présent, j'étais chez les Dumbledore, maison créée dans le but d'approfondir nos études. Je souhaitais devenir Infirmière scolaire. Et oui, les rêves changent !

Je m'étais rendu à la salle commune, et j'avais bu une tasse de chocolat chaud, en discutant avec quelques camarades … Puis je m'étais embrouillée avec l'une d'entre elles, et avait donc décidée de sortir seule, pour me changer les esprits.
Je sais pourquoi j'étais à cran : Je n'avais plus aucune nouvelle de Ruki depuis bientôt un an. Frustrée, j'étais devenue agressive.

FIN FLASH-BACK 

J'étais donc là, à Pré-au-Lard.
J'entrais au Trois-balais et m'installa au bar. « Un Whisky pur-feu, s'iou plaît » puis plus aucune parole ne sortis de ma gorge. Je soupirais, et buvais à petite gorgée mon alcool. J'observais les gens, avec un air maussade. Ils riaient presque tous. Blasée, je finis mon verre cul-sec. Lorsque j'avais reposé un verre sur le comptoir, un type était entré dans le bar. Je tourna la tête vers le nouvel arrivant et eut un pincement au cœur.
Ce blondinet aux yeux bridés …

« Ruki ... »

J'avais murmuré ça pour moi même. Puis j'avais tourné la tête, et regardé ailleurs. Je ne comptais pas lui parlé, je lui en voulais. Mais s'il m'adressais la parole, alors là … je lui parlerais, et je l'embrasserais même, tellement il m'a manqué.
Je lui jeta un dernier coup d'œil et croisa son regard. Je rougis littéralement : Il était comme « avant » ! Presque sans aucun maquillage …
Je mordis ma lèvre inférieure et eut du mal à contenir un cri de joie.

« Regarde les larmes versées pour toi, et dis moi ce que tu vois en moi ... ♦

Merde, il m'avait vu … Je regarda sur le côté et lâcha un soupire frustré. Il s'était approché et m'avait pris dans ses bras.
Je le repoussa avec convictions. Je fronça les sourcils, et manqua de le gifler. Je me contentais juste de le regarder durement … Je voulais tant qu'il voit la peine, la douleur et la tristesse dans mon regard ! …
J'ouvris la bouche pour … l'engueuler. Mais il me devança en me disant que je lui avait manqué. Cette phrase eût le don de m'énerver encore plus, et de libérer mes larmes.
Mais je ne répondis rien. Devant mon silence, il parût déconcerté, et il me tendit un album.
Il devait « me le donner il y a longtemps » … Je plissa le regard, et fît « non » de la tête …
Néanmoins, je pris l'album, et le remercia d'un hochement de tête.

Je ne desserrais pas les dents. Mon cœur me brûlait, les mots s'entassait dans le fond de ma gorge mais aucun ne daigna sortir.
Pourquoi je me mettais dans des états pareils, moi ?
Peut-être, parce que … j'avais l'impression d'avoir été délaissée ? … Peut-être parce que … Non, ça c'était pas possible. Non, je ne vous dirais pas quoi. Cherchez seuls.
Toujours est-il, que je ne lui avais toujours pas parlé. Alors, je décida de sortir, deux voir trois, mots :

« Bonjour, ça va ? »

Ouais, trois. Bon, ma voix faisait limite robotique, mais qu'importe. Je commanda un second whisky pur-feu. Je posa l'album sur le comptoir et ferma les yeux. Je pris une énorme inspiration, avant de le regarder dans les yeux et de lui lancé :

« ça t'aurais tué de me donné un peu de nouvelles ?! J'me suis inquiété, abruti ! »

Et je me jetais contre lui, quelques larmes sur les joues.

« Un sourire, c'est comme un papillon : ça vit le jour et ça meurs la nuit. ♦

Ruki bafouillait des excuses. Du moins, il tentait, parce que je savais que dans sa tête, il se disait que ça servait à rien. Ruki n'est pas un idiot à ce point.
Je me rappelait de ce premier jour. Ce jour où ma main avait été tendue vers lui.
À compter de là, ça avait si dur de nous séparer. Puis il y a eu Poudlard … et on a grandis. Chacun de notre côté, mais toujours ensemble. Oui, c'était un peu ça. Toujours ensemble.
Je releva un regard humide vers lui.
Les gens nous regardais bizarrement. Mais qu'importait ? Il était là. Avec moi.
J'avais été amoureuse de lui. Puis il m'avait avoué qu'il été gay. Ouai, ça choque sur le coup, mais je m'y suis faite. Ruki ne pouvait pas m'appartenir. Il ne le peut toujours pas, au fait.
Enfin, je m'égare.

Il se traitait d'enfoiré. J'esquissais donc un sourire amer. Ouai … T'es un enfoiré, je l'avoue. Un enfoiré que j'aime malgré tout.
Malgré les années, et l'écart … non, le fossé, qui s'est installé entre nous deux … je t'aime.
Mon cœur brûle à ton nom. Il hurle à ta voix. Il explose quand je te vois … ça fais si mal …

« Tu t'es séparé d'Aoi … ? »

Puis j'ajoutais, un faible sourire amical sur les lèvres.

« Au fait, t'es vachement mieux en blond. »

Je lui souris, compatissante. Une rupture n'était jamais facile. Ça me rappelle Callen tout ça. Je frotta doucement ma joue, essuyant ainsi mes larmes. Callen était différent de Ruki. Mais ils avaient un point commun : Toujours mieux faire pour les personnes qu'on aime.
Ce qui m'a lassé chez Callen … c'est sa romance. Oui, je suis une fille compliquée. Mais je n'ai pas besoin de tant de romance … Enfin bref. On s'en fiche. Ou en s'en tape le balai sur la tête, comme je dirais.

Ouai, c'est vrai ça fais du bien de revenir à ses origine. Lorsqu'il me dit cette phrase, je lui sourit grandement et lui sortis :

« Du hast recht, es lebe die wurzeln! Sie wissen noch Deutsch sprechen ? »

Spoiler:

J'avais dit ça avec un sourire mesquin. Bah oui quoi. Honte à lui s'il avait oublié notre langue natale … !
Je secoua mes cheveux blonds et les ramena sur un côté, comme à mon habitude. Je bu un peu mon second verre d'alcool, et regarda Ru'. Je rougis doucement. J'étais « toujours aussi mignonne » ? Ouah …

« M … merci, Ru' ... »

Je baissa le regard, et fit tinter mes glaçons contre la paroi de mon verre, les yeux rivés dans l'alcool de couleur ambré. Non, j'avais toujours pas de copain … Mais … est-ce que je lui dirais ? Est-ce que ça l'intéresse vraiment ? J'hésitais. Puis je hochais négativement la tête.

« Nan. »

Je soupira. Et décida de changer de sujet.

« Par contre, j'suis en 2nd Dumbledore, et je vise le poste d'infirmière scolaire ! »